Question au Ministre Gilkinet sur les indemenités vélo pour le personnel des entreprises ferroviaires
Monsieur le Ministre,
Madame la présidente, monsieur le ministre, les solutions que nous apportons en matière de mobilité aux différents niveaux de gouvernement répondent à plusieurs enjeux: améliorer la qualité de l’air – 9 000 personnes décèdent prématurément chaque année à cause de la pollution atmosphérique –, désengorger les villes et offrir des solutions de mobilité accessibles à toutes et tous pour bouger mieux et autrement. Cela passe notamment par le shift modal et par des solutions visant à renforcer l’attractivité des transports publics, mais aussi celle des modes actifs, dont le vélo. À ce sujet, je suis interpellé par la situation paradoxale du personnel de la SNCB et d’Infrabel, soit 30 000 travailleurs qui, à ce jour, ne disposent pas d’indemnité pour l’utilisation du vélo dans le cadre des déplacements entre le domicile et le lieu de travail. C’est triplement incompréhensible. Premièrement, c’est incompréhensible parce que cette possibilité existe depuis vingt ans au sein de la fonction publique et que l’indemnité vélo a été rendue obligatoire dans le secteur privé. Deuxièmement, c’est incompréhensible compte tenu des missions de la SNCB, colonne vertébrale e notre projet de mobilité. Enfin, c’est incompréhensible pour les membres du personnel de la SNCB qui, vu leurs horaires, ne disposent pas toujours d’un bus pour rentrer chez eux quand ils terminent tard, et qui ne sont pas incités à utiliser le vélo. Monsieur le ministre, sachant que des discussions sont en cours et qu’un accord est intervenu au sein de ces entreprises publiques, je souhaite vous poser trois questions. La SNCB et Infrabel comptent-elles enfin proposer une indemnité vélo à leur personnel? Dans l’affirmative, selon quelles modalités? Enfin, quel rôle avez-vous pu jouer dans ce dossier, notamment compte tenu de l’accord de gouvernement, qui nous engage effectivement pour une stratégie ambitieuse pour le train et pour le vélo?
Réponse du ministre Gilkinet (Séance Plénière du 20/05/21) :
Monsieur Van den Bergh, monsieur Parent, merci pour vos questions. On ne parle pas assez de vélo au sein de ce Parlement, mais je compte bien, avec votre aide, faire en sorte que cela change. L’engouement pour le vélo est de plus en plus important, ainsi qu’on peut le voir dans les rues de Bruxelles, et je m’en réjouis, bien évidemment. Son utilisation ne cesse de s’accroître. Le vélo, c’est bon pour la santé, c’est bon pour la mobilité, c’est bon pour l’économie et c’est bon pour le climat. Ik heb ook goed nieuws voor u. Ik ben heel blij dat ik kan aankondigen dat ook onze spoorwegmedewerkers vanaf nu aangemoedigd zullen worden om met de fiets naar het werk te komen. Dit is een scoop voor het Parlement, vanaf 1 juni zullen alle Belgische spoorwegmedewerkers een tegemoetkoming kunnen krijgen voor woon-werkverkeer met de fiets. Deze beslissing werd op maandag 17 mei bevestigd door de Nationale Paritaire Commissie, het hoogste orgaan van sociaal overleg bij het spoorbedrijf. Deze vergoeding zal worden toegekend aan alle personeelsleden van de spoorwegen, van de NMBS, Infrabel en HR Rail, die de fiets gebruiken voor een deel of het volledige traject tussen hun woning en werkplaats. Cette indemnité s’élèvera à 0,24 euro par kilomètre avec un minimum d’un kilomètre et, pour commencer, un maximum de dix kilomètres indemnisés par trajet. L’indemnité pourra également être perçue lorsque l’utilisation du vélo sera combinée avec l’usage d’un transport en commun, ce qui est une bonne manière de susciter davantage encore l’utilisation du vélo complémentairement aux déplacements en train, bus ou métro. L’application BiketoWork pourra être utilisée. Le paiement de l’indemnité se calculera automatiquement en fonction du kilométrage parcouru. Ik ben zeer verheugd over deze mooie stap vooruit want hier is lang op gewacht. Mijnheer Van den Bergh, u moet blij zijn. Ik ben dus tevreden over de beslissing die op mijn vraag werd genomen. Het is goed dat de fietsvergoeding wordt ingevoerd bij deze drie publieke bedrijven. We zullen ze later evalueren en indien mogelijk ook uitbreiden. La SNCB montre l’exemple. C’est normal pour une entreprise publique qui est la colonne vertébrale de notre mobilité. En outre, monsieur Van den Bergh, l’accord de gouvernement prévoit d’améliorer en général l’accès de l’indemnité vélo à tous les travailleurs, qu’ils recourent à un vélo électrique ou non. Cela ne relève pas seulement de ma compétence de ministre de la Mobilité, mais notamment aussi de celle de mes collègues en charge de l’Emploi ou des Finances, ainsi que de la concertation sociale. Je vous confirme que j’inscrirai ce thème à l’agenda dans les prochaines semaines, à côté d’autres initiatives en faveur des déplacements cyclistes. Vive le vélo!
Ma réponse:
Monsieur le ministre, je vous remercie. Je pense que c’est bien d’annoncer de bonnes nouvelles ici au Parlement. On s’en réjouit. Le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide? C’est un débat que nous menons. En tout cas, l’allocation vélo est un outil puissant pour encourager davantage de personnes à se rendre au travail à vélo. Elle devait être un droit pour tous les employés de ce pays, y compris pour ceux des entreprises ferroviaires. C’est une question d’équité. Je me réjouis donc que vous ayez fait avancer ce dossier qui stagnait de manière incompréhensible depuis vingt ans. Le fédéral est de retour sur l’enjeu du vélo et cela augure, je l’espère, comme vous l’avez annoncé, d’autres avancées pour soutenir la politique cyclable et l’intermodalité entre le train et le vélo depuis le fédéral et en soutien des Régions et des communes qui travaillent aussi sur cet enjeu.