Questions écrites
Monsieur le Secrétaire d’État,
Les Musées royaux des Beaux Arts de Belgique ne fournissent pas d’information à jour concernant l’accessibilité et la disponibilité de leur collection.
Ainsi, en mars 2022, il n’était pas possible d’admirer l’œuvre de Paul Gauguin « le calvaire breton ». Or cette information ne figurait nulle part sur le site internet des MRBAB. À la suite d’une plainte déposée par un particulier au médiateur fédéral, il avait été acté qu’un telle information devait être fournie.
Les panneaux informant le public des œuvres non exposées ne sont pourtant pas toujours disposés et il en résulte une mauvaise information des visiteurs.
Le point 3 du Règlement des MRBAB ne permet pas de remboursement d’un billet acheté en cas de fermeture momentanée de certaines salles ou d’absence ponctuelle de certaines œuvres d’art. Mais cette réglementation paraît quelque peu abusive et trompeuse lorsque les visiteurs n’ont pas accès à une information à jour concernant les œuvres exposées.
Dans ce contexte, pourriez-vous m’indiquer si des mesures vont être prises pour permettre une meilleure information des MRBAB aux visiteurs comme demandé par le médiateur fédéral ? Est-il envisagé de modifier le Règlement des MRBAB concernant la politique de remboursement des billets ?
Réponses du Secrétaire d’État Dermine
La collection des musées royaux des Beaux-Arts est accessible online via le catalogue Fabritius logé sur le site internet des MRBAB. Pour les œuvres exposées des sections ouvertes (à l’exclusion donc de l’art du XXe siècle) le visiteur peut vérifier là si la œuvre est visible en salle. Si tel est le cas, il disposera de la localisation de l’œuvre.
L’information se trouve donc sur le site.
Ces informations sont tenues à jour par les gardes collections qui les communiquent au service communication en collaboration avec le musée digital. Il est clair que les difficultés budgétaires ont appauvri l’institution en personnel (20 % en moins depuis 2016) et qu’en cas d’absence ou de maladie, le temps de réaction entre la collecte de l’information et sa diffusion prend parfois du retard. Le actuellement musée travaille actuellement à un projet RFID qui automatisera ces opérations. Celui-ci représente un budget conséquent inscrit dans le programme des travaux relatifs aux MRBAB.
Imaginer une information sur tableau digital à l’entrée du musée semble compliqué. Sa gestion serait complexe (une oeuvre peut être absente un jour pour être photographiée). Il n’y a à ma connaissance aucun musée qui pratique de la sorte. L’annonce aux visiteurs concerne seulement les éventuelles fermetures temporaires de salles. Le Service « Publics et collections » que j’entends développer au sein du SPP Politique scientifique sera chargé de rédiger, avec les responsables des musées et les associations représentant les utilisateurs, de rédiger une charte des utilisateurs, comme il en existe par exemple à la Communauté française. Cette charte précisera les informations qui doivent être mises à disposition du public.