Questions écrites
Monsieur le Secrétaire d’Etat,
Selon une note interne de la direction des Musées royaux d’Art et d’Histoire diffusée par la VRT, il se confirme que les Musées Royaux d’Art et d’Histoire (MRAH) comptent se séparer, non seulement de la Tour Japonaise et du Pavillon chinois mais aussi du Musée de la Porte de Hal.
Concernant la Tour japonaise et le Pavillon chinois ceux-ci sont déjà fermés depuis longtemps au public pour des questions de sécurité. Vous aviez en septembre 2021 abordé l’avenir du site en évoquant l’ambition de les rendre rapidement accessibles au public via notamment un partenariat public-privé. Un projet de rénovation et de restauration est également en cours.
Quant à la Porte de Hal, cette dernière est toujours ouverte au public et des activités y ont toujours lieu, une récente rénovation ayant été réalisée à travers notamment des fonds Beliris.
Concernant les collections, si celles de la Tour japonaise et du Pavillon chinois ont déjà été évacuées dans les réserves du parc du Cinquantenaire depuis plusieurs années pour cause d’insalubrité, il n’en va pas de même des collections de la Porte de Hal.
– Confirmez-vous les informations parues dans la presse sur le devenir de ces trois sites ?
– Quelle est la vision stratégie de la Régie des Bâtiments pour ces trois joyaux de notre patrimoine fédéral ?
– Où en sont les discussions avec les acteurs publics et privés concernant ces différents sites et l’affectation de ceux-ci ?
– Peut-on garantir l’accès au public comme préalable fédéral dans ces discussions ?
– Où en sont les chantiers de rénovation au sein des musées royaux d’extrême-orient ?
– Quels montants ont été investis par le fédéral pour la Porte de Hal ?
– Une extension des espaces d’exposition est-il prévu au cinquantenaire pour valoriser les collections des sites menacés de fermeture ?
Réponses du Secrétaire d’État Michel
1. Le devenir des trois sites est effectivement actuellement en discussion notamment entre l’autorité fédérale et la Région de Bruxelles-Capitale.
2. La Tour Japonaise et le Pavillon chinois sont propriétés de la Donation royale, gérés par la Régie des Bâtiments pour le compte des Musées Royaux d’Art et d’Histoire (MRAH). Le musée de la Porte de Hal appartient à l’État fédéral et est géré par la Régie des Bâtiments pour le compte également des MRAH. La Régie des Bâtiments met en œuvre des restaurations et des mises aux normes de ces bâtiments plus particulièrement pour le musée de la Porte de Hal.
Une concertation a eu lieu avec le Secrétaire d’État chargé de la Politique scientifique qui a confirmé que l’exploitation de la Tour japonaise et le Pavillon chinois ne rentrait plus dans le schéma muséal des Musées royaux d’Art et d’Histoire.
3. Une concertation sera organisée à très court terme avec la Donation royale pour relancer une activité culturelle sur le site, compte tenu qu’il n’y aura plus d’activité régulière du MRAH à la Tour japonaise et au Pavillon chinois, mais le prêt d’œuvre d’art pourra être envisagé.
4. La Porte de Hal est accessible au public pour différentes activités. La Tour japonaise et le Pavillon chinois sont fermés au public.
5. Pour les sites du Pavillon chinois et de la Tour Japonaise et au regard de la confirmation officielle par le Secrétaire d’État à la Politique scientifiques du désintéressement du MRAH pour ces deux sites, la Régie des Bâtiments devra se concerter avec le propriétaire du bien qui est la Donation royale. En tout état de cause un permis unique devra également être obtenu auprès de la Commission royale des Monuments et Sites.
Pour ce qui concerne la Tour Japonaise, aucune étude pour la restauration complète de la Tour Japonaise n’a été finalisée à ce jour compte tenu qu’il n’y avait pas de programme des besoins pour une exploitation. Aucune estimation des coûts n’est donc disponible.
Toutefois, afin d’assurer la stabilité de la tour, une étude concernant le renforcement de la dalle de béton au niveau du palier a été prévue. Cette étude est dépendante de l’audit de sécurité incendie qui est en cours d’exécution. Les études de réfection des bétons pourront alors reprendre et un planning des travaux pourra être établi.
En tout état de cause, la Régie des bâtiments veillera à assurer la sécurité de la Tour japonaise.
Pour ce qui concerne le Pavillon Chinois, la Régie des Bâtiments a attribué une mission d’étude au bureau d’étude « Origin architecture & Engineering ». L’objectif de la mission porte sur des travaux de stabilisation, de rénovation et de conservation de l’ensemble du site.
Des travaux urgents ont déjà été réalisés avec l’accord de l’urbanisme régional. L’état sanitaire actuel du bâtiment nécessite encore d’autres travaux de sauvegarde et de restauration qui dépendent d’une autorisation d’urbanisme préalable (permis unique).
L’estimation totale des travaux de l’ensemble du site transmise par le bureau d’étude en mars 2022 s’élève à 5.039.376 euros TVAC dont 1.517.567,46 euros TVAC sont dédiés aux travaux de restauration indispensables pour garantir la conservation du bien.
Le bureau d’étude doit prendre contact avec la Direction du Patrimoine culturel (DPC) afin d’obtenir un accord préalable pour une réalisation future de ces travaux.
6. Plusieurs travaux ont déjà été effectués par la Régie des Bâtiments au Musée de la Porte de Hal.
En 2007 – 2008, une rénovation globale a été effectuée. Les façades et la muséographie du bâtiment ont été mise en œuvre pour un montant de 2.000.000 €.
En 2017, de nouvelles Chaudières ont été installée pour un montant de 175.000 €. Les extérieurs ont aussi été aménagés pour un montant de 25.000€.
De nouveaux tableaux électriques ont été installés à l’accueil en 2019 pour un montant de 40.000 €.
En 2024, il est prévu de rénover la toiture et aux menuiseries extérieures du Musée de la Porte de Hall. L’estimation de ces travaux s’élève à 1.500.000 €. La demande de permis unique a été déposée à l’administration régionale le 25 octobre 2022 et ensuite introduite en version digitale le 8 novembre 2022. Dès que l’accusé de réception sera reçu, la procédure pourra commencer.
Des travaux d’entretien et de mise en conformité du bâtiment doivent encore être réalisés. Le montant estimé de ces travaux s’élève à 200.000 € qui serait à répartir sur les trois prochaines années.
7. Je vous invite à adresser cette question à mon collègue le Secrétaire d’État en charge de la Politique scientifique.