Questions écrites

Madame la Ministre,

La diminution des quantités de lettres postées invite Bpost à se réinventer et offrir de nouveaux services à ses concitoyens.

L’Echo mettait récemment en avant une nouvelle collaboration entre Bpost et Recupel1.

Ainsi, durant 6 mois, Bpost va tester en collaboration avec Recupel la collecte des petits appareils électroménagers usés. Ce projet pilote est actuellement en cours dans 6 communes avec l’objectif de l’étendre à l’ensemble du pays.

En plus de diversifier son offre, Bpost en s’alliant à Recupel permet d’éviter des trajets individuels vers les parcs à conteneur et de favoriser le tri et le recyclage des appareils électroménagers.

Mes questions sont les suivantes :

– comment les habitants des communes ont-ils été informés de ce nouveau service de Bpost ?

– une évaluation de ce projet pilote est-elle prévue à l’issue du terme de 6 mois ?

– quels sont les coûts/bénéfices de ce projet pour Bpost et Recupel ?

– comment la collaboration avec Recupel s’effectue-t-elle ?

1L’Echo, 14/10/2022, pp. 14-15.

 

Réponses de la Ministre De Sutter

Le nouveau service « Recupel Retour » s’inscrit dans la stratégie de durabilité de Bpost, dont l’un des fers de lance est la réduction et le recyclage des déchets. Bpost veut être un acteur de premier plan dans la logistique durable du e-commerce. Avec ses milliers de facteurs qui couvrent l’ensemble du pays et à qui les clients peuvent remettre des petits déchets électriques et électroniques, lors de la livraison d’un colis, Bpost peut jouer un rôle important dans l’économie circulaire. La population a ainsi la possibilité de remettre à Recupel ce type de déchets, durant une livraison de Bpost, en vue de leur réutilisation ou de leur recyclage, au lieu de les laisser à la maison ou de les déposer avec les déchets généraux.

Le projet pilote, qui s’est déroulé initialement à Geel, Mol, Louvain, Anderlecht, Ixelles et Rixensart, permet de tester en pratique les objectifs du nouveau service. Les habitants de ces premières communes pilotes ont reçu dans leur boîte aux lettres un dépliant d’information avec une étiquette d’expédition. La population, qui a également été informée via les sites web et les médias sociaux de Recupel et de Bpost, peut placer ses vieux mixeurs, sèche-cheveux, rasoirs, ordinateurs portables, smartphones, écouteurs, lampes de poche, perceuses, écouteurs, casques ou chargeurs mis au rebut dans une boîte en carton portant une étiquette d’expédition. Lors d’un prochain achat en ligne livré par Bpost, ils recevront un message annonçant le passage du facteur. Ils sauront ainsi quand le colis contenant le vieil électro peut être remis au facteur lors de son passage.

Les colis avec ancien électro sont donc traités comme un colis classique, en appliquant les mêmes processus. Comme les colis contenant l’ancien électro sont remis au facteur au moment de la livraison d’un autre colis, aucun arrêt supplémentaire n’est nécessaire et le trajet n’est pas retardé. Bien entendu, ces colis doivent également être conformes aux conditions générales (par exemple en termes de dimensions) et aucun article de la liste des articles interdits ne peut être contenu dans les colis.

Le projet pilote permettra à Recupel de mesurer et d’objectiver la valeur ajoutée de ce service sur la base de paramètres tels que la satisfaction des clients, le volume de marchandises récupérées, le taux de réponse des consommateurs et le contenu des colis collectés. Bpost intégrera également le feedback des facteurs en termes de service perçu ou de suggestions d’amélioration. L’évaluation, qui sera achevée en mars, permettra également de déterminer si ce service, pour lequel Recupel indemnise Bpost, peut rester gratuit pour les consommateurs.